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  • Photo du rédacteurEwa Staub

Le Mont Thabor



En tant que kinésiologue 100% catholique (j'essaie !!) et alignée à la tradition de 2000 ans (j'essaie !!), je vais utiliser cette plate-forme non seulement pour les informations sur notre bien-être physique et émotionnel, mais également pour les textes qui nous font travailler notre force intérieure. Ce texte est le troisième de la série. Il est repris d'une homélie dite il y a quelques années et dont j'ai le bonheur de pouvoir disposer.



DEUXIÈME DIMANCHE DU CARÊME

 +Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, ainsi soit-il.+


Voici le Thabor, au milieu du Carême.


Le Carême représente la pénitence, l’union avec la Passion du Christ, l’acceptation de nos souffrances comme Notre Seigneur accepte les siennes.

Le Thabor, c’est la gloire. Le Christ en majesté. Les disciples en contemplation. L’union avec Dieu.


Le reproche qui est fait à certains types anciens de spiritualité, est de se concentrer sur les souffrances, sur l’expiation, la pénitence, en oubliant le Thabor. Et en allant du coté opposé, on se trouve avec une génération qui veut le Thabor mais sans la croix du Christ, sans sa Passion, sans souffrance. Le résultat est logique : incapacité d’accepter la volonté de Dieu, incapacité de souffrir par amour, et tout simplement, incapacité d’accepter la moindre adversité.

Et pourtant, celui qui ne sait pas souffrir, ne sait pas aimer. L’amour fait souffrir. Parce que par amour, nous devons renoncer à des choses auxquelles nous sommes attachés. Qui exigent de nous de les sacrifier par générosité, pour être plus à l’autre (Dieu, en l’occurrence) et moins à nous. Nous souffrons aussi parce que nous ne pensons pas recevoir l’amour que nous aimerions recevoir ; soit parce que nous croyons que notre amour n’est pas correspondu, soit parce que nous ne voyons pas les nombreuses preuves d’amour que l’on nous donne, car nous voulions d’autres façons de le recevoir. Vous imaginez les dégâts si nous ne voulons pas accepter les preuves d’amour de Jésus-Christ.


Mais l’Église nous donne le Thabor au milieu du Carême. Pourquoi ? Pour la même raison que Jésus s’est montré en gloire à ses disciples avant sa mort et résurrection. Parce que dans cette vie, Dieu nous montre, dans quelques moments, les joies du Ciel à venir, le but final que nous devons atteindre, la gloire du Ciel et la paix de Dieu.


La souffrance, même par amour, est temporelle. C’est notre moyen de prouver que nous aimons, de renoncer à nous, de nous dépasser. La gloire du Ciel sera permanente. Pour ceux qui mourront en état de grâce.


Mais le Thabor, dans notre vie, il est où?


C’est vrai qu’il y a des saints qui, comme saint Paul, sont ravis jusqu’au ciel. Les saints en extase contemplent Dieu. Étant dans le Thabor, ils ne sentent rien ici sur terre. Si saint Philippe Néri tombait en extase pendant la messe, il y restait deux heures. Très pratique pour une messe de dimanche.


Mais, comme cela ne peut pas arriver à tout le monde, car il faut être vraiment préparé pour un tel événement, le bon Dieu nous donne le Thabor dans beaucoup d’autres formes. Mais, pour ceux qui savent le chercher, Lui.


Déjà, spirituellement, les âmes qui le cherchent, reçoivent en des moments des signes intérieurs, de paix, d’encouragement, de présence divine.


Mais aussi, le bon Dieu est le Bien suprême, la Vérité suprême, et la Beauté suprême.


Ceux qui cherchent Dieu dans leur vie, et son capables d’accueillir ce qui est bien, ce qui est vrai, et ce qui est beau, ils s’approchent de Dieu. Et Dieu nous donne le Thabor en petits morceaux tous les jours.

Les passionnés du vrai, de la vérité, qu’elle soit philosophique ou quantifiable, finissent toujours par contempler Dieu. Platon et Aristote sont arrivés à voir cette Vérité qui les dépassait. Et Pasteur disait: «Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène». Car un peu de science nous fait croire que l’homme trouvera une explication à tout. Mais beaucoup de science nous fera voir une merveilleuse organisation, et des choses qui dépasseront toujours tout entendement.


Combien de personnes se sont rapprochés de Dieu par le chant grégorien, par l’art, par la littérature, par la contemplation de la nature. Les sommets des montagnes, les diverses constructions des chants des oiseaux pendant leur vie; chacun crie avec toute sa force: «Je prouve la Gloire de mon Créateur ». Dostoïevsky disait: «Le beau sauvera le monde». Car la recherche du beau remettra Dieu au centre, étant Lui même l’origine et l’essence même du Beau.


Les autres moments du Thabor dans notre vie, nous les avons dans ce que Dieu fait dans l’âme humaine. Dans saint Maximilien Kolbe, qui accepte de mourir à la place d’un père de famille. Dans sainte Jeanne d’Arc, qui à 17 ans réussit à réveiller et enthousiasmer un pays découragé tout entier. Dans toute mère de famille, qui passe des centaines de nuits sans dormir pour prendre soin de ses enfants, et qui le lendemain est encore capable de sourire. Dieu nous montre là bas: «C’est moi qui a fait ça». Et cet amour de Dieu, la charité, peut être présent tous les jours ici sur terre, avec notre collaboration.


Le Carême est une course, comme le montre saint Paul, pour devenir meilleurs, pour éradiquer nos défauts, pour replacer Dieu dans notre vie. Mais, comme dans toute vie, il y a des moments de découragement, de tristesse. Dans le Carême, le Dimanche du mont Thabor et le Dimanche de Laetare sont cette tape sur l’épaule, ces mots encourageants. Dieu sait que nous en avons besoin.

Par moments, quand c’est dur, mais que nous aimons Dieu, nous aurons ces moments du Mont Thabor. Un appel ou une rencontre au bon moment. Un rayon de soleil. Une pièce de musique qui nous touche … Des moments de contemplation du Beau, du Vrai et du Bien.

Mais figurez-vous, des chercheurs universitaires, en 2014, (Amsterdam) ont constaté qu’une simple tape sur l’épaule permet de diminuer l’anxiété d’une personne. Mais en revanche, ils ont aussi vérifié, que ceux qui jouissent d’un fort ego, restent insensibles à ce geste. Impressionnant. L’orgueil nous rend inapte à recevoir du bien.


Le Mont Thabor, les contemplations des choses élevées et qui nous rapprochent de Dieu, sont accessibles à tous. Le Beau, le Vrai, le Bien... Dieu est tout ça. Mais si nous ne le cherchons pas Lui, mais que nous nous cherchons nous mêmes, rien ne pourra nous toucher.


Chers amis, cherchons Dieu avant toute chose. Faisons un Carême sérieux, un Carême ou Dieu est le centre. Et si Dieu est le centre, comme au Thabor, il nous laissera voir une part de cette joie, qui nous est réservée pour toujours. Le Ciel.


 +Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, ainsi soit-il.+

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